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9 août 2009

Historique des Terrils

La formation du charbon

           
Le charbon est le produit de la décomposition des végétaux à l’abri de l’air.
Dans une lagune d’eau douce peu profonde, s’installe une forêt dense. Le fond de la lagune s’enfonce (phénomène de subsidence), la végétation noyée se dépose et formera plus tard la veine de charbon.
Lorsque la subsidence se ralentit et s’arrête, la lagune se comble petit à petit et lorsque la profondeur d’eau le permet, la forêt se réinstalle et le cycle recommence. La durée d’un cycle, variable, est de l’ordre de 50.000 ans.

1ère découverte du charbon dans le Nord-Pas-de-Calais

La première veine de charbon dans le Nord Pas-de-Calais a été découverte en 1720 à Fresnes sur Escaut. Cependant le type de charbon n’était pas apte à tous les usages. C’est en 1734 que fut découverte à Anzin une houille qui pouvait servir à tous les usages. Cette date est retenue comme début d’exploitation du charbon dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
On peut se demander pourquoi, dans les régions de Liège et Mons (Belgique), le charbon a été découvert et exploité vers la fin du XIIème siècle, début du XIIIème, donc environ 500 ans avant le Nord de la France. En fait c’est assez simple : le gisement est de plus en plus profond en allant vers l’Ouest. En Belgique, les veines affleuraient la surface du sol, ou étaient à une profondeur relativement faible.

Différentes formes de terrils en fonction des époques.

Le terril est un amoncellement de roches stériles et de déchets qui, remontés avec le charbon, étaient triés en surface. Le charbon d’un côté et le reste était acheminé sur le terril.
Les terrils plats sont les plus anciens. A l’époque, les berlines contenant les roches stériles étaient acheminées soit par des chevaux soit par des hommes ; la pente ne pouvait pas être trop raide. D’autre part, il n’y avait pas le souci d’espace.
Par la suite, l’urbanisation ne permettant plus de s’étaler et les techniques s’étant modernisées, les stériles étaient montés sur le terril par un système de treuil pour être déversés au sommet et donner ainsi une forme conique au terril.

Exploitation des Terrils

Les terrils, au début de l’exploitation minière, renfermaient une grande quantité de charbon car les méthodes de tri n’étaient pas suffisamment efficaces pour séparer correctement les roches stériles du charbon. Après la seconde guerre mondiale, un procédé technique basé sur le lavage des matériaux a permis de récupérer la quasi totalité du charbon contenu dans les anciens terrils.
Les terrils sont également exploités pour leurs schistes (principaux constituants), notamment comme remblais pour l’infrastructure routière. On distingue deux sortes de schistes : après combustion, le schiste noir, très friable, devient rouge et beaucoup plus solide. Sa valeur commerciale est alors plus importante. Son usage est multiple : pour la construction de la grande majorité des autoroutes dans le nord de la France, ou encore comme ornement dans les espaces verts après avoir été concassé et calibré. Les produits les plus fins constituent la fameuse " terre battue " des terrains de tennis, c’est le cas des courts de Roland Garros.

Sauvegarde et requalification des terrils

           
Le dernier puits de mine dans le Nord Pas de Calais a fermé définitivement ses portes en 1990 à Oignies.
Au fur et à mesure des fermetures, la politique était de raser au maximum       toute trace de l’exploitation minière. C’est en 1988 que s’est créée l’association " La Chaîne des Terrils " pour préserver les terrils.
L’association a commencé par mettre en place une charte d’animation et de valorisation des terrils cosignée par une trentaine de communes du Bassin Minier.
Certains terrils sont réaménagés en base de loisirs, d’autres sont devenus des zones naturelles protégées ou encore des espaces de promenades.

Le CPIE La Chaîne des Terrils propose aujourd’hui des visites guidées de terrils, des activités sportives, des activités pédagogiques avec les scolaires, des manifestations événementielles, de manière à changer l’image négative de ces sites, de les faire découvrir et de préserver un patrimoine témoin de plus d’un siècle d’histoire dans la Région

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